En collaboration avec les autorités, les membres de la RIWA-Meuse analysent la qualité de l’eau à une dizaine de points de mesures situés le long du fleuve.

Aux points de prélèvement, la qualité de l’eau est surveillée en permanence au moyen d’analyses chimiques et par biomonitoring. En outre, toutes les quatre semaines, des échantillons d’eau qui font l’objet d’analyses permettant de surveiller la présence d’un grand nombre de substances sont prélevés à tous les points de mesures. L’importance de ce nombre est définie tous les trois ans: de nouvelles substances à risque viennent s’y ajouter, d’anciennes, qui ne sont plus détectées, en sont retirées. Chaque année, en fonction de développements scientifiques, on vérifie si une substance qui, jusqu’alors, n’était pas recherchée, doit y être intégrée. A l’aide de différentes technologies de pointe, des échantillons d’eau font par ailleurs l’objet d’analyses par screening permettant de détecter la présence d’une très large gamme de substances. Ces analyses mettent l’accent sur la détection d’une substance et ne donnent parfois qu’une indication de la concentration. Elles servent à surveiller de près l’apparition soudaine de nouvelles substances, de façon à pouvoir les détecter à temps. On se concentre aussi de temps en temps sur une substance spécifique qui fait l’objet d’un suivi dans l’ensemble du district hydrographique de la Meuse. De telles campagnes de mesures ont été effectuées par le passé pour des substances telles que le diuron, le glyphosate et les bromures. Ces campagnes sont généralement menées en concertation avec les services gestionnaires des eaux du district hydrographique.

Substances à risque pour la production d’eau potable

Les différentes activités humaines laissent une empreinte sur la qualité des eaux de la Meuse. Au cours des dernières décennies, la qualité des eaux de la Meuse, qu’elles soient utilisées ou non à des fins de production d’eau potable, s’est considérablement améliorée. Ainsi, des paramètres généraux comme l’oxygène, les nutriments et les chlorures, mais aussi les métaux lourds, ne constituent plus un problème pour la production d’eau potable. Les teneurs d’un certain nombre de substances dépassent toutefois avec une certaine régularité, soit les normes fixées en matière d’eaux superficielles qui peuvent être utilisées pour la production d’eau potable, soit les valeurs que cherchent à atteindre les sociétés d’eau potable. Actuellement, nous distinguons 19 substances à risque pour la production d’eau potable. La méthode qui permet de déterminer les substances à risque et celles potentiellement à risque pour la production d’eau potable est décrite dans un rapport (rédigé en anglais).

Les éléments suivants influencent l’utilisation des eaux de la Meuse comme source d’approvisionnement pour la production d’eau potable:

  • protection phytosanitaire dans l’agriculture et désherbage en dehors des activités agricoles;
  • résidus médicamenteux, produits de contraste utilisés en radiologie et perturbateurs hormonaux;
  • substances industrielles (présentes également dans des produits de consommation);
  • changement climatique